Dans un clair obscur, une mystérieuse entité nous fait face. Empruntant à l’animal, au minéral comme au végétal, cette chimère va muter, se déployer, interagir avec son environnement. Convié à épier cette intimité, le spectateur est saisi par de furtives apparitions : le duo se déploie et se contracte, faisant naître des figures abstraites et évocatrices, tels des Phasmes sans queue ni tête.
Tour à tour rampants ou galopants, les corps enchâssés frayent avec les mirages et illusions d’optique. L’acrobatie, convoquée par touches, décuple les possibilités et renverse les forces par des jeux d'équilibre et de symétrie, à la recherche d’un centre de gravité commun.
Sensuel et inquiétant, brutal et fragile, Phasmes puise dans le langage acrobatique développé autour d’un corps matière, malléable et métamorphosable, pour sonder la place de l’homme dans un biotope (sur)naturel.
EQUIPE. Écriture, mise en scène / Fanny Soriano Interprétation / Voleak Ung et Vincent Brière Collaborateurs artistiques / Mathilde Monfreux et Damien Fournier Musique / Thomas Barrière Lumière / Cyril Leclerc Costumes / Sandrine Rozier PRODUCTION Cie Libertivore COPRODUCTIONS Archaos Pôle National Cirque Méditerranée, Marseille Le Merlan scène nationale de Marseille Le théâtre La Passerelle, scène nationale de Gap et des Alpes du Sud Pôle Arts de la Scène - Friche la Belle de Mai, Marseille
La compagnie Libertivore a été créée en 2005 par Fanny Soriano (danseuse, acrobate aérienne) et Jules Beckman (musicien, performeur multidisciplinaire). Ensemble, ils créent le spectacle Libertivore (Jeunes Talents Cirque 2007), puis participent à la création du spectacle Autochtone (2009) aux côtés du collectif AOC. Fanny Soriano développe au sein de Libertivore un travail corporel mêlant cirque et danse, agrémenté de recherches sur la matière organique. Son cirque, d’essence métaphysique, vise à explorer les relations entre la Nature et la Nature Humaine : autour d’un corps matière, malléable et métamorphosable, le langage acrobatique de Libertivore sonde la place de l’homme dans un biotope (sur)naturel. S’inspirant des respirations de la nature, dont elle tire agrès, scénographies et accessoires, la metteuse en scène cherche à mettre en valeur les vertus d’une simplicité parfois indécelable, méconnue ou mésestimée.