L'ENVOL DES ÉTOURNEAUX

Série d’ateliers de danse
et pratique corporelle - année 2

12h d'ateliers du 27 février au 3 avril 2025

Avec un groupe volontaire d’étudiant·es et de formateur·ices malvoyant·es et non-voyant·es en formation au CFRP - Valentin Haüy, Paris 7.
Avec les danseur·euses du collectif Sauf le dimanche : Elodie Escarmelle, Jimmy Médina, Blandine Minot Stora. 


Le projet
"L'Envol des étourneaux" est un laboratoire d'expérimentation corporelle, sensorielle et humaine qui rassemble des personnes non-voyantes et voyantes, accompagnées par des danseuses professionnelles. Ce laboratoire est avant tout un cadre bienveillant, sécurisé, propice à la prise de risque individuelle et à l'exploration en groupe. Faire appel aux sens disponibles et les aiguiser, éprouver le corps collectif. On y jouera à partager l'espace, s'accompagner, s'orienter ou se laisser désorienter, trouver de nouveaux repères, de nouveaux appuis pour aller vers l'autre.

La démarche consiste à inventer les règles d’un jeu chorégraphié, sportif et sensible qui permette à chaque participant de s’exprimer avec ce qu’il est, corps contraint ou corps valide. La seule contrainte est la règle décidée par le groupe afin de valoriser la capacité expressive de chacun. Il ne s’agit pas de s’adapter aux contraintes du handicap mais de les intégrer comme base du fonctionnement collectif."

Collectif Sauf le dimanche
“Nous chorégraphions la rencontre. Toutes nos propositions incluent des moments d’échange et de partage. Le spectacle ne nous suffit pas. Notre terreau d’inspiration et notre matériel d’expérimentation viennent de tous : ce sont nos gestes.

Notre virtuosité est dans notre capacité à observer les lieux et à s’adapter en temps réel, à nourrir notre danse avec ce que nous donne le spectateur, un geste, un regard, un sourire, un refus…” Emilie Buestel et Marie Doiret
https://saufledimanche.com/

Témoignages
Elodie Escarmelle, artiste référente du projet
« En 2024 notre focus pour le cycle d’ateliers était « comment se mettre en danse, comment prendre l’espace et faire corps ensemble quand on ne prend pas appuis sur la vision ». Cette année, nous avons travaillé avec comme fil rouge « comment on partage la danse ». En fin de projet, je ressens que la danse est devenue le territoire du partage : partage entre les participant·es, partage entre les artistes et les participant·es, partage entre les artistes dans un relais de binômes vraiment très enrichissant. Les ateliers ont revêtu un caractère très convivial, léger, joyeux, mais aussi intime, sensible, et invitant à l’expérimentation, créant un cadre très précieux artistiquement et humainement, un espace ou chacun·e a pu être soi-même, présent·e et authentique.

Pour cette deuxième édition du projet, je constate la naissance d’une culture de groupe autour du projet et de la danse, qui prend appuis sur les goûts personnels des stagiaires mais aussi sur un compréhension réciproque entre tous les acteurs du projet. »

Patricia TRAN, étudiante
« Beaucoup de choses se sont réveillées, des souvenirs, beaucoup d’émotions. Je ne me souvenais plus que j’aimais danser. Ce moment m’a permis d’aller au plus profond de moi-même. C’était vraiment super. »

Kamilia DUBRULLE, étudiante
« Ces ateliers de danse ont été une véritable bouffée d’oxygène ! Ils offrent une belle parenthèse dans l’année, une coupure bienvenue avec le travail et le sérieux du quotidien. On sort de sa bulle, on ose, on travaille sur soi, sur sa timidité, en mettant de côté la peur d’être jugé. Ici, on vit pleinement l’instant présent, dans une ambiance bienveillante et rassurante. »


Un projet développé dans le cadre du dispositif Culture et Handicap, Ville de Paris (DAC)

© Adrien Grassa